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Deux motifs de la Bible : la tempête et l’engloutissement par la baleine
essai [ ]

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par [h.p.sebastian ]

2011-01-19  |     | 



Dans le schéma qui vise les cinq types de relations transtextuelles que Gérard Genette étudie dans son ouvrage Palimpsestes. L’écriture au second degré, les deux textes d’Albert Camus et de Marin Sorescu se trouvent au croisement de l’intertextualité et de la paratextualité (1).

Nous disons que les deux écritures sont une sorte de mélange entre intertextualité et paratextualité parce que dans la nouvelle l’épigraphe "Jetez-moi dans la mer…car je sais que c’est moi qui attire sur vous cette grande tempête" fait la liaison avec la Bible. Mais l’action de la nouvelle ne suit pas du tout l’histoire biblique. Gilbert Jonas, l’artiste-peintre, croit en son étoile et veut peindre la vie. Jonas de Sorescu qui se trouve dès le début dans la bouche du poisson part dans son aventure sans se rendre compte de quoi il s’agit.

La nouvelle Jonas ou l’artiste au travail et la pièce de théâtre Jonas proposent comme point de départ deux motifs bibliques : la tempête et l’engloutissement par un grand poisson, mais ces motifs sont bien masqués dans le contexte imaginé. Les contextes dans lesquels ils écrivent leurs œuvres manifestent d’une part la vie mondaine dans un Paris qui engloutit tous les artistes, et d’autre part la société qui suppose un système totalitaire qui engloutit tout le monde. C’est pourquoi les deux Jonas veulent parvenir à la lumière et à la condition de l’artiste.

Au niveau textuel les écritures de Camus et de Sorescu incorporent des éléments qui définissent en surface les motifs de la tempête et de l’engloutissement. Pour Gilbert Jonas la connaissance de Louise (2) et puis le mariage peuvent signifier le début de la tempête bien qu’il croie en ce bonheur :

"La vocation de Louise était l’activité. Une telle vocation s’accordait heureusement au goût de Jonas pour l’inertie, et ses avantages. Louise se dévoua d’abord à la littérature, tant qu’elle crut du moins que l’édition intéressait Jonas. Elle lisait tout, sans ordre, et devint, en peu de semaines, capable de parler de tout. Jonas l’admira et se jugea définitivement dispensé de lectures puisque Louise le renseignait assez, et lui permettait de connaître l’essentiel des découvertes contemporaines […] Elle se dévoua aussitôt aux arts plastiques, courut musées et expositions, y traîna Jonas qui comprenait mal ce que peignait ses contemporains et s’en trouvait gêné dans sa simplicité d’artiste. Il se réjouissait cependant d’être si bien renseigné ce qui touchait à son art."(3)

Par tempête chez Camus nous comprenons le mariage - le produit de la souffrance de Gilbert Jonas concernant sa vie et son art. Le motif de la tempête dans `Jonas ou l’artiste au travail` est lié à sa condition et à son destin. Gilbert Jonas se trouve entre l’amour pour Louise et l’amour pour la peinture. Bien qu’il fût heureux au début ("Du même élan, aussi bien, elle entra dans ce lit, puis s’occupa du rendez-vous avec le maire, y mena Jonas deux avant que son talent fût enfin reconnu et organisa le voyage de noces de manière que tous les musées fussent visités. Non sans avoir trouvé, auparavant, en pleine crise du logement, un appartement de trois pièces où ils s’installèrent, au retour. Elle fabriqua ensuite, presque coup sur coup, deux enfants, garçon et fille, selon son plan qui était d’aller jusqu’à trois et qui fut rempli peu après que Jonas eut quitté la maison d’édition pour se consacrer à la peinture."4), l’amour de Gilbert Jonas pour Louise et pour son art devient angoissant au long du discours narratif.

Camus présente ce motif de la tempête personnellement et subtilement puisque si dans la Bible cette tempête conduit Jonas à être jeté dans la mer par les marins, puis englouti par un grand poisson, Gilbert Jonas perd son bonheur et se retire dans l’art parce que "l’étoile décidément protégeait Jonas". Gilbert Jonas retrouve ce motif de la tempête qui est provoqué par lui-même : il décide de se marier avec Louise bien que son ami Rateau lui dit que "Je ne sais pas ce que tu trouves à cette fourmi" parce que cette fille était "en effet petite, noire de peau, de poil et d’œil, mais bien faite et de jolie mine".

Le motif de la tempête se construit autour de sa relation avec Louise parce que Gilbert Jonas, encouragé par cette fille et par sa croyance dans l’étoile qui le conduit, renoncera à la maison d’édition et s’intéressera à la peinture. Avec Louise il déménagera dans un quartier ancien où vivent des artistes.

La tempête est celle grâce à laquelle Gilbert Jonas découvrira sa passion. Pour lui l’art est une chance de continuer à parvenir à la condition d’artiste. C’est juste par l’art que le personnage camusien échappera à son destin et sera reconnu dans la vie mondaine de la capitale. Linda Rasoamanana écrit dans son article, `Jeux et enjeux de l’intertextualité dans Jonas ou l’artiste au travail de Camus`, qu’il y a des rapports complexes entre l’espace où Gilbert Jonas vit et son incapacité d’inadéquation. Nous pensons que cette inadéquation est la conséquence que le protagoniste de Camus ne fait pas partie de la classe des artistes.

Le personnage de Camus agit comme un artiste qui croit en son étoile, il considère que l’art se produit seulement dans le cadre ancien. Ainsi, le couple déménagera dans un appartement d’un ancien hôtel. Nous disons qu’à ce moment commence le motif de l’engloutissement. Original et personnel, l’engloutissement du personnage de Camus se passe dans l’appartement d’un vieux quartier de la capitale ("L’appartement se trouvait au premier étage d’un ancien hôtel du XVIIIe siècle, dans le vieux quartier de la capitale. Beaucoup d’artistes logeaient dans cet arrondissement, fidèles aux principes qu’en art la recherche du neuf doit se faire dans un cadre ancien. Jonas, qui partageait cette conviction, se réjouissait beaucoup de vivre dans ce quartier"5), et pas dans le ventre du poisson comme dans la Bible.

Si nous revenons aux mots de Gilbert Jonas : "Ça, disait-il, c’est une chance !", nous observons qu’il accepte d’être englouti par la société mondaine parisienne au nom de l’art. Le problème de l’espace nous semble être un motif d’engloutissement :

"Le problème de l’espace vital l’emportait de loin, pourtant, sur les autres problèmes du ménage car le temps et l’espace se rétrécissaient du même mouvement, autour d’eux. La naissance des enfants, le nouveau métier de Jonas, leur installation étroite, et la modestie de la mensualité qui interdisait d’acheter un plus grand appartement, ne laissaient qu’un champ restreint à la double activité de Louise et de Jonas."(6)

La société mondaine est le symbole de l’engloutissement parce qu’elle transforme Gilbert, elle fait de lui un artiste qui doit rêver à son succès sans la présence de l’étoile et la lumière. Les disciples le transforment lui proposant de longs dialogues sur l’art et la peinture. Gilbert gaspille son talent avec des individus qui ne s’intéressent pas vraiment à lui. Les divagations sur l’art attirent Gilbert Jonas dans un cercle qui le mènent aux ténèbres.

Le deuxième sens de l’engloutissement est l’espace clos de l’appartement. De son succès doivent se réjouir tous les personnes qui aiment l’art et c’est pourquoi Gilbert Jonas croit que l’appartement est trop petit pour accueillir ceux-ci. L’espace clos sert d’engloutissement parce que le héros camusien se trouve toujours entre deux désirs : la peinture et les visites des disciples et d’amis.

Le motif de l’engloutissement se rencontre non seulement dans l’espace clos de l’appartement, mais aussi dans les relations avec des individus qui ne savent rien de lui. Ses disciples se nourrissaient de sa réputation et de son art ("Les disciples avaient d’ailleurs un autre mérite : ils obligeaient Jonas à une plus grande rigueur envers lui-même. Ils se mettaient si haut dans leurs discours, et particulièrement en ce qui concernait sa conscience et sa force de travail, qu’après cela aucune faiblesse ne lui était permise. Il perdit ainsi sa vieille habitude de croquer un bout de sucre ou de chocolat quand il avait terminé un passage difficile, et avant de se remettre au travail. Dans la solitude, malgré tout, il eût cédé clandestinement à cette faiblesse. Mais il fut aidé dans ce progrès moral par la présence presque constante de ses disciples et amis devant lesquels il se trouvait un peu gêné de grignoter du chocolat et dont il ne pouvait d’ailleurs, pour une si petite manie, interrompre l’intéressante conversation"7).

Ses disciples, par leur intérêt exagéré, font de Gilbert Jonas un artiste qui ressent leur présence de plus en plus angoissante :

"Enfin, les disciples aidaient Jonas d’une autre manière en le forçant à donner son avis sur leur propre production. Il ne se passait pas de jour, en effet, qu’on ne lui apportât quelque toile à peine ébauchée que son auteur plaçait entre Jonas et le tableau en train […] Il fallait donner un avis. Jusqu’à cette époque, Jonas avait toujours eu une secrète honte de son incapacité profonde à juger d’une œuvre d’art […] Il fut donc forcé de se constituer un arsenal de jugements, d’autant plus variés que ses disciples, comme tous les artistes de la capitale".8

Les deux motifs bibliques, la tempête et l’engloutissement, jouent dans le discours narratif de la nouvelle `Jonas ou l’artiste au travail` un rôle essentiel et complexe. Camus les réécrit en plaçant son personnage dans un monde qui n’est pas commun à sa condition. Malgré cela, Gilbert Jonas devient artiste et se réjouit de son succès.

L’histoire de Jonas de la pièce homonyme de Marin Sorescu nous présente un personnage dont le destin est tout à fait différent de celui de Gilbert Jonas de Camus. La tempête et l’engloutissement sont deux motifs que Sorescu garde du mythe de la Bible. Monica Spiridon, dans son ouvrage Melancolia descendenței (9), les caractérisent comme "propositions-clés" (trad. "propoziții-cheie"). Elle remarque en même temps que l’aventure de Jonas commence parce que "l’innocence du personnage n’est pas trop longue" (trad."inocența personajului este de scurtă durată"). L’aventure de Jonas est une aventure de la compréhension, selon Monica Spiridon. Tout comme Monica Spiridon nous pensons que l’aventure de Jonas est l’aventure de la compréhension et à cause de cette incapacité de comprendre le personnage ne peut pas parvenir à la lumière.

Le drame de Jonas est qu’il ne comprend pas la situation dans laquelle il se trouve. La manière originale dont Sorescu a écrit son texte nous fait penser que l’auteur a très bien connu le mythe biblique de Jonas, mais il le transpose dans un Jonas personnel qui n’est pas englouti par un grand poisson. Être dès le début dans la bouche du poisson signifie que le personnage de Sorescu n’a pas eu la possibilité de choisir. Il doit suivre un destin que lui a été imposé.

Le motif de la tempête, dans le texte de Sorescu, est suggéré par les cris qui provoquent les vagues et celles-ci entrent en résonnance les unes avec les autres et puis "une tempête est vite arrivée. Et toute la flotte dévale sur nous". Jonas lui-même a créé cette tempête parce qu’il ne comprend pas où il est. L’auteur relie son texte à celui de la Bible par la mer où il pêche. C’est une ironie subtile par laquelle Sorescu fait allusion au texte biblique. Là il s’agit de Jonas qui retire tout le temps son filet vide bien qu’il croie que la mer est toujours riche :

"Nous avons une mer tellement riche. Ha, quelle mer riche nous avons ! Le nombre de poissons qui y frétille… !" (10).

La tempête est suggérée dans l’écriture de Sorescu par le rêve. Le rêve est l’élément qui joue le rôle de la tempête et lie celle-ci au motif de l’engloutissement. Jonas se pose la question de ce à quoi il rêve. La réponse vient tout de suite :

"La puanteur qui infeste mon sommeil, si j’en ai marre! Moi, c’est bien simple : un rêve, un poisson. Rêve un – carpe. Rêve deux – morue. Rêve trois – barbeau. Le barbeau, quand j’y arrive, je me réveille en jurant. Après, je me tourne et je me retourne dans les draps jusqu’aux aurores, quand je m’assoupis à nouveau, et là… de quoi je rêve?" (11)

Il doit deviner de quoi il rêve : "D’une baleine ? Tu veux rire. Avec la veine que j’ai !? Allez, de quoi je rêve ? [Plus émoustillé] De quoi tu rêves ? [Dépité] D’un alevin. Non." (12)

La question de la mer revient dans le discours et Jonas se voit obligé de ne pas répondre pourquoi la mer lui provoque le sommeil et il exclame : "C’est beau la mer, quand on la regarde."

Dans la Bible, le prophète est jeté par les marins dans la mer ; dans la pièce de Sorescu le protagoniste ne réussit pas à comprendre pourquoi la mer provoque en lui le sommeil et implicitement la chute dans le rêve. Le motif de la tempête est expliqué par la mer et par le rêve. Jonas se trouve entre ces deux éléments qui construisent le discours dramatique.

Même le motif de l’engloutissement chez Marin Sorescu est différent du traitement de Camus. Nous affirmons que le personnage de Sorescu n’a pas la conscience d’où il se trouve et c’est pourquoi il se pose une suite de questions sur l’existence humaine et sur sa propre existence.
L’épisode qui fait allusion au mythe biblique s’encadre dans cette perspective. Il se souvient de ce mythe mais il n’est pas capable de se rappeler comment le prophète a trouvé la solution pour sa sortie ("Je connais une histoire, c’est un gars, il s’était fait avaler par une baleine. [Etonné] Non ? c’est une blague ? Il pêchait, le gars, peinard. La grosse rapplique – hap ! deux ou trois glou-glou, et, terminé ! plus rien. Quoi,  ? Plus de gars. Elle l’avait avalé. [Horrifié] En est-il sorti, au moins ? Je veux dire…intact ? s’il en est sorti ? Ben, oui, je te demande s’il en est sorti. Que dit l’histoire, que nous apprend-elle ? Ça…je n’ai entendu que la première partie, là où il est dit qu’on peut se faire avaler par une baleine."13).

Et puis Jonas se souvient que peut-être par les sifflements ce "gars" a réussi à sortir, chose que lui-même va faire :
"Il s’en est peut-être sorti, le gars. Après tout. Il s’est bien reculé, a pris on élan, et d’un seul bond, vlaaaan ! il a traversé le ventre du poisson. en sifflant. [Il siffle quelques instants] Moi aussi je sais siffler." (14)

L’aventure à l’intérieur de Poisson N°1 et puis à l’intérieur du Poisson N°2 signifie un monologue sur la problématique de l’existence et en même temps une ironie par laquelle l’auteur s’attaque à la société communiste. Nous étudierons cet aspect dans la troisième partie du mémoire.
À l’intérieur du Poisson N°1 et puis du Poisson N°2, Jonas découvrira le sens de la vie et il se rendra compte de ce qui se passe : "Je suis avalé". Le personnage du drame de Sorescu fait la liaison avec la Bible. Nous rencontrons le Jonas biblique dans l’écriture de Sorescu parce que pour la première fois le protagoniste de la pièce essayera à expliquer le mythe de la Bible pour comprendre comment il peut agir pour sortir. C’est le seul épisode de la pièce de Sorescu qui nous mène au mythe biblique par la technique de l’allusion.

L’engloutissement est présent pendant tout le discours dramatique ce qui fait du personnage un damné. Ce motif emprunté de la Bible marque l’originalité de Sorescu parce que le Jonas biblique parvient à la lumière ; son Jonas vit avec l’espoir qu’en un jour il réussira quand même à sortir du ventre du poisson.
Les motifs de la Bible, la tempête et l’engloutissement, sont réécrits par Albert Camus et Marin Sorescu dans leurs œuvres, `Jonas ou l’artiste au travail et Jonas`, sous l’influence de la société où ils vivent. Les personnages se comportent comme des répliques au mythe biblique parce qu’il s’agit de deux écritures au croissement de l’intertextualité et de la paratextualité.

(1) Par ses travaux Gérard Genette nous montre que l’architextualité (il l’a définie comme la littérarité de la littérature ou, plus largement, transtextualité ou bien la transcendance textuelle du texte) comprend cinq types de relations transtextuelles : l’intertextualité (Julia Kristeva a défini pour la première fois ce terme dans son ouvrage `Sèméiôtiké`, Seuil, Paris, 1969), la paratextualité (qui est constituée par la relation généralement moins explicite et plus distante), la métatextualité (la relation qui met un texte à un autre texte dont il parle sans nécessairement le citer et, à la limite, sans le nommer), l’architextualité (est une relation tout à fait muette que n’articule au plus qu’une mention paratextuelle de pure appartenance toxonimique; elle ne détermine le statut générique d’un texte) et l’hypertextualité (est une relation unissant un texte B, que Genette appelle hypertexte à un texte A, hypotexte, sur lequel se greffe d’une manière qui n’est pas celle du commentaire, autrement dit il s’agit d’un texte dérivé d’un autre texte préexistant).

(2) Louise est le personnage féminin de la nouvelle `Jonas ou l’artiste au travail` de Camus, elle est l`épouse de Gilbert Jonas.

(3) Albert Camus, `Jonas ou l’artiste au travail`, p. 19-20.

(4) Idem, p. 20.

(5) Albert Camus, p. 21.

(6) Idem, ibidem.

(7) Idem, p. 31.

(8) Idem, p. 32.

(9) Cf. Monica Spiridon, `Melancolia descendenței`, Editura Polirom, Iaşi, 2002, p. 78-109.

(10) Marin Sorescu, `Jonas`, dans `La soif de la montagne de sel`, (texte français de Paola Bentz-Fauci), Éditions Domens, 1997, p. 14.

(11) Marin Sorescu, op. cit., p. 15.

(12) Idem, ibidem.

(13) Idem, p. 22.

(14) Idem, ibidem.

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